lundi 23 août 2010

Maurice Richard doit se retourner dans sa tombe

(et selon la photo ci-dessous, il n'est pas content...)


N’est-il pas ironique que le débat sur la venue d’une nouvelle école à Vaudreuil se fasse au cœur du quartier du club de hockey le Canadien? Le Canadien à toujours été au centre des débats sociaux et sportif au Québec. Ce n’est donc pas sans surprise qu’une bataille d’idée se tienne au sein du quartier des légendes de la sainte flanelle.


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À la lumière de l’article de madame Meloche-Hulobowski dans le journal local Première Édition de samedi dernier, la polémique s’est installée entre les rues Toe-Blake et Maurice-Richard. Ce dernier, qui a toujours trimé dur (et à sa manière) pour l’émancipation d’un peuple doit se retourner dans sa tombe face à l’opposition d’une école dans le quartier (remarquez que je m’amuse un peu ici…). Le premier réflexe des opposants est de brandir le drapeau de la démocratie comme si c’était une technique pour garantir une certaine tranquillité de vie. Devrais-je leur rappeler que dans toute bonne démocratie, après que le peuple ait voté, le pouvoir s’exerce à travers ceux qui ont été élu?

Toutefois, là où je rejoins les « hostiles », c’est lorsque je constate qu’en effet, tout le conseil de ville provient du même parti et qu’aucun conseiller n’est indépendant ou ne peut apporter quelque bémol que ce soit à la démarche de PPU. Il est très difficile, en effet de faire face à un gros bloc qui avance dans la même direction. Et c’est tout un bloc qui s’avance maintenant près de la gare. Personnellement, j’aurais mieux aimé vivre un référendum au sujet de l’école en militant et en m’y annonçant en faveur, que de maintenant devoir accepter tout le développement d’un quartier en bloc sans mot dire.

Après la parution de l’article du journal local (dont il me semble que j’y sois dépeint comme un rustre, ce qui est faux… mais c’est un autre sujet), je me suis demandé si les arguments des opposants pouvaient tenir la route lorsque l’on parle de l’installation d’une nouvelle école dans une ville.

• À qui profite la venue d’une école? En premier lieu aux résidents dudit quartier, pardieu!

• De quel trafic parle-t-on au juste? Des autobus jaunes qui parcourront la rue André-Chartrand entre 8 heures le matin et 3 :30 l’après-midi. On parle aussi des parents qui arrivent à 18 heures ou qui déposent leurs bambins dès l’ouverture du service de garde à 7 heures le matin? En quoi ce genre de trafic est-il dérangeant? Pour la majorité des résidents actifs du quartier, tout cela sera transparent. Par ailleurs, les révoltés devraient craindre un peu plus le trafic du centre multidisciplinaire (autre très beau projet) que celui des enfants parcourant à pied le trajet de la maison vers l’établissement scolaire.

• Au contraire de ce que pensent les belligérants, la valorisation d’un quartier passe par l’ajout d’institutions en son sein (parcs, jeux d’eau, école, aréna ou gymnase). Un quartier qui ne contient que des maisons cossues, en plus d’être morne, stagne en valeur et est plutôt sujet aux lois du marché immobilier et à l’économie de petite échelle. En fait, l’installation d’un bâtiment à vocation communautaire ajoute à la croissance, la valeur à grande échelle et à la vie d’un quartier.

Jusqu’à maintenant, l’argumentaire de l’opposition ne pèse pas lourd. Quel sera la prochaine contestation? Un veto à un potentiel parc de rouli-roulant (skate-park) dans le parc Aurèle-Joliat parce qu’il y a risque d’attroupement de jeunes délinquants qui fument du pot et écoutent du Linkin Park dans leur iPod (tout en faisant peur à nos petit chérubins dans leur balançoire)? Pauvre Maurice Richard. En espérant que ton regard de feu fasse encore de l’effet sur les résidents de la rue qui portent ton nom.

NOTE : L’idée du parc de rouli-roulant n’est que ma propre fabulation. Quoiqu’en y pensant bien, je devrais aller proposer cela à la prochaine réunion du conseil de ville…

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour M. Roy, je tiens à vous communiquer ma déception envers la situation des terrains scolaire et de la ville.

Ce n'est pas le fait qu'une école vienne dans ce quartier ou ailleurs dans Vaudreuil qui me frustre, mais bien que ce ne soit pas une école anglophone... Je vous explique:

Je suis la conjointe d’un homme qui a grandit dans une maison bilingue (anglais/français), et pour différentes raisons, nous avons décidé d’envoyer nos enfants à l’école "Pierre Elliott Trudeau Elementary School" aka PETES.

Depuis la construction de PETES, un problème d'espace, connu pas tous et chacun, à sévit. Même que nous avons eu des classes dans des rallonges de roulottes ! Depuis plus de deux ans, on nous informait que la recherche d'un terrain était en cours ainsi que des discussions avec la ville ayant cours. D'ailleurs il y a eu plusieurs articles de journaux sur la situation.

Récemment, après deux ans de recherche, nous avons appris que Lester B. Person construirais sous peu à St-Lazare puisqu'il n'y avait pas de terrain « approprié » à Vaudreuil. Un court temps après, la Commission des Trois-Lacs recevait un terrain de la ville… Toute cette situation m'a paru pour le moins dire très louche ! Peut importe les excuses et les blâment que le maire et M. Tabacnik se sont faites, il n'en reste pas moins qu'une centaine d'enfants de Vaudreuil devront aller à St-Lazare en autobus, une longue randonnée bien inutile…

C’est la faute de qui ?? Je ne sais pas et sérieusement, ça m’importe peu. Cependant, la situation était connue, la recherche de terrain était publique et les résultats finaux de la recherche très décevants. Suis-je naïve de croire qu’une ville du calibre de Vaudreuil devrait pouvoir satisfaire au besoin scolaire d’une base grandissante de famille et citoyens bilingues/anglophones ?

Mon fils, le plus vieux, devra donc éventuellement prendre un autobus pour aller à l’école à St-Lazare. Noter que son trajet d'autobus actuel est déjà de près de 45 minutes pour aller à PETES. Mon plus jeune restera à PETES jusqu'en 5 ème, donc j’aurai des enfants dans deux écoles différentes - au moins pour un certain temps.

Cette situation causera à plusieurs familles des problèmes de transports, d'organisation, de temps perdu, et bien plus sans compter que nos enfants auront un plus long trajet journalier et en fin de compte payeront pour les mésententes de deux entités qui supposément pense au besoin des citoyens/enfants.

P.S. Pour ceux qui disent que je choisis d’envoyer mes enfants à cette école, vous avez raison. Mais, j’ai la chance d’avoir le choix d’envoyer mes enfants en immersion française, un choix que je veux garder. Vaudreuil à déjà plusieurs écoles francophones et d’espérer que la possibilité qu’une école anglophone s’ajouterait n’était pas si farfelue…

Sir Seb a dit...

Chère anonyme,

Merci de participer à cet échange informel. Votre visite m’est importante et confirme encore plus la nécessité d’avoir un espace où l’on peut émettre notre opinion sans censure et en toute liberté.

Je comprends votre désarroi face au dossier de la nouvelle école anglophone à Vaudreuil. Encore une fois, il m’est très difficile de confirmer la mauvaise foi du conseil de ville à votre égard dans ce dossier. Avant d’aller plus avant avec un jugement, je dois me documenter un peu plus afin de vérifier dates et informations et ainsi discerner s’il y a apparence de favoritisme en faveur de l’école francophone.

Toutefois, à la lumière de ce que vous me dites, je commence à comprendre pourquoi les opposants ont toujours clamés qu’ils n’étaient pas contre la venue d’une école francophone, mais contre le dézonage lui-même. Au départ, je trouvais ce discours totalement incohérent. Donc, si je lis entre les lignes, les femmes enceintes et les familles qui se présentaient pour signer le registre pour un référendum au sujet de l’école francophone le faisaient en contestation par rapport à la non-venue d’une nouvelle école anglophone? Peut-être pourriez-vous confirmer? Je perçois une forme de rancune qui peut être légitime. Cependant, il m’est avis que la méthode employée pour faire entendre votre mécontentement, en vous servant d’un projet complètement différent est douteux et irresponsable. Par cette façon de faire, ceux qui sont frustrés par le déplacement de l’école anglophone vers St-Lazare ont eu une incidence directe sur la mise en place du PPU par le maire et privent maintenant les Vaudreuillois d’un droit de regard nécessaire à ce genre de projet.

Enfin, malgré que je déplore la tournure des événements, je vous répondrai qu’il est tout à fait normal, vu les circonstances, de douter de la bonne foi de nos élu dans les deux dossiers qui, à première vue n’avaient aucun liens, mais qui maintenant démontre une possible partialité. Si j’ai le temps, je vais tenter d’aller au fond de cette histoire.

Bien à vous,

Sebastien

Anonyme a dit...

Cher Sir,

je ne peux me prononcer pour les autres citoyens, mais il y a définitivement une certaine rancœur en raison de la situation scolaire dans la communauté anglophone. Certes, cette rancœur n'est pas seulement envers la ville, mais bien toute la situation. De plus, je ne suis pas résidentes du quartier concerné, mais juste une personne qui se tient au courant des nouvelles.

Dans ces nouvelles, j'ai remarqué une certaine façon de faire, des commentaires parfois farfelues, certains parfois insultants ou encore des paroles qui me font questionnés la position et les décisions de nos élus. Je ne suis pas politicienne ou encore moins diplomate. Cependant, les tendances et attitudes que je remarque depuis un certain temps chez nos élus me déplaisent et m'inquiètent...

Citation du journal local: D’ailleurs, le maire aimerait que le gouvernement retire le droit des citoyens à s’opposer aux projets institutionnels, tels les écoles, les centres de santé et les garderies. Et il ne craint pas l’opposition des citoyens. « Ça sera comme la furie des citoyens pour les condos du chemin des Chenaux. Une fois la construction terminée, les gens seront heureux », a-t-il conclu.

Je suis pour la croissance de Vaudreuil, pour le bénéfice de tous et chacun lorsque bien définis et pensés. Mais, je crois que les citoyens de Vaudreuil-Dorion doivent demeurer attentifs et ne pas demeurer passifs devant ce qui semble devenir - vu le manque d'opposition - un conseil mener d'une main de fer.

Sir Seb a dit...

Je suis tout à fait en accord avec vos propos. Moi aussi, j'ai des inquiétudes sur comment la ville maîtrise l'énorme croissance de Vaudreuil-Dorion. On a parfois l'impression que le conseil de ville est dépassé par les événements. Les propos du maire ne ce qui concerne ses intentions face aux projets institutionnels me laisse pantois.

Merci pour vos commentaires et n'hésitez pas à revenir, à vous abonner à mon blogue ou à twitter sur ce qui se passe dans notre ville (voir outils dans la marge).

Cordialement,

Sebastien