vendredi 23 novembre 2007

Le pouvoir de Lilith


Elle est entrée
Souffle de vent
Pointe des pieds
Succube et ange ténébrant

J'ai abandonné mon froc
Inconscience de l'appelant
Ouvert la septièmes porte
Mon âme et mon corps brulants

Maline aux ailes tachées de blanc
L'écorce chaste de l'ingénue qui transfigure
Une Méduse au pouvoir pétrifiant
Ses serpents se meuvent en mes fissures

Je consens avec absolue abdication
Tu frôles ma mort tranquille
Ma raison fait faux bond
Funambule aveugle sur un fil

Un homicide à l'âme blanche
Le zénith du plaisir
Lilith, mon immense
Prends-moi, tel est mon désir
Sir Seb (c) 2007

jeudi 22 novembre 2007

Le glissement occidental (ou comment le soccer expose une réalité)


Je crois que l’Euro 2008 en soccer est bel et bien amorcé. La défaite de l’Angleterre face à la Croatie montre un glissement des forces « footballiennes » vers l’Europe de l’est et les terres slaves (voir l’article suivant).

http://fr.uefa.com/competitions/euro/fixturesresults/round=2241/match=83954/report=rp.html

En plus des habituels Italiens, Français et Allemands, nous assisterons probablement à une percée Polonaise, Russe et même Roumaine ou Bulgare. Ces derniers pays qui restaient discrets sur le gazon depuis quelques années deviennent de plus en plus une menace sérieuse à l’establishment de l’Europe occidentale avec le ballon rond; et je ne parle pas ici de la surprise Grecque du dernier tournoi…

Cet événement peut-il sortir du contexte sportif ? Bien-sûr ! La majorité des Occidentaux n’ont d’yeux que pour la méchante Chine ou la menaçante Inde. On se trompe royalement de cible! « Méfiez-vous de l’eau qui dort » nous dit-on parfois. C’est exactement le dicton approprié pour imager le cas du glissement économique qui est en train de se produire en Europe. Ce glissement touchera bientôt l’Amérique, si ce n’est déjà fait. La défaite de l’Angleterre face à la Croatie aux qualifications de l’Euro 2008 est un symbole, mais un symbole fort.

Or Croatie, Roumanie, Hongrie, Biélorussie et même Bulgarie, jadis ou encore sous le joug de dictateurs sanglants ou de Présidents à la poigne de fer, commencent sérieusement à s’émanciper sur l’échiquier mondial. On peut même qualifier ce transfert économique de retour de balancier. En effet, ces états problématiques, aux yeux des occidentaux, furent des pôles culturels et économiques importants bien avant que les États-Unis ne fassent sentir leurs souffles de bébés dans le cou des Européens.

Par exemple, tout ces pays, bien qu’encore affaiblis par l’ex-URRS, cognent à la porte de l’Europe, ou font déjà partie de L’Union Européenne. D’autres veulent utiliser des outils d’émancipations telle l’adhésion à l’OTAN ou toutes autres formes de collaboration avec l’Occident. Déjà, les États-Unis jouent le jeu militaire avec les Croates, la Pologne et la République Tchèque (vous vous souvenez du bouclier anti-missile ?). Par exemple, à cause de la rareté (et des coûts) des ingénieurs locaux et les limites budgétaires, on voit de plus en plus à Montréal des génies Bulgare, Roumains, Bélarusses, Indiens et Chinois… Et ils sont très performants, experts dans leur domaine et peu chèrs… Ce ne sont plus les travailleurs à la chaine que nous avons biens connus il y a 10 ans. Ainsi, les badauds qui défilent devant les gourous Bouchard-Taylor oublient souvent l’impact économique que ces cerveaux auront dans notre société. Toute cette émancipation des pays en devenir Européens ont une bien plus grande incidence sur notre économie que sur notre culture.

Or, la dernière mode est d’essayer de contrecarrer ou d’utiliser l’expansion du génie Indien et Chinois en tout domaine. Par contre, juste le fait de vouloir ouvrir des usines ou d’utiliser les ressources de ces pays demande une énorme énergie de supervision et de suivi ; ceci sans parler de la qualité des produits qui en ressort. C’est là où le bat blesse ! Au lieu de se concentrer à améliorer notre expertise, à la modifier pour se faire une nouvelle niche de pouvoir mondial, nous nous replions sur nous même, pleurons nos pertes et fermetures d’usines et nous demandons ce qui à bien pu se passer. En fait, autant les pays d’Europe centrale ou de l’est que l’Inde et la Chine vivent exactement ce que nous avons vécu au Québec il y a 40 à 50 ans. Malheureusement, la fourmi que nous étions s’est transformée en cigale. Ne nous reste-t-il qu’à danser ? Quelles sont nos options ? Voici quelques pistes de réflexions :

* Accroître nos capacités de gestions

* Reconnaître notre leadership et notre influence


* Parfaire nos connaissances en technologie de pointes


* Laisser tomber peu à peu la production de masse et se créer des niches et des méthodes de productions spécialisées.


* Reformer nos employés vers des domaines pointus (équipements spécialisés)


* Travailler plus longtemps (fini le temps de la Liberté 55!) – Désolé pour ceux qui rêvent encore… Ça fait longtemps que la France en discute de ce problème de six semaines de vacances et de retraite anticipée… Pourquoi pas nous!


* Enfin, prendre le taureau par les cornes et ne pas s’illusionner face à la réalité. Il faut cesser de croire que ces peuples vivront éventuellement une syndicalisation semblable à ce qui s’est passée ici. Cette attitude vie seulement dans l’espoir et non dans notre propre action face à ce problème.

La victoire de la Croatie face à l’Angleterre n’est que sportive pour le moment. Par contre, le feu gronde dans les sous-sols Est-Européens. Le volcan est prêt à éclater et nous sommes là à les contempler sans agir de façon concrète. En fait, la solution est chez nous ! Relevons-nous les manches pardi !

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Si vous voulez approfondir votre réflexion, veuillez vous procurer le livre suivant. Ça fait peur… (La terre est plate de Thomas L. Freidman)

http://www.renaud-bray.com/francais/menu/gabarit.asp?Entete=Livre&Section=Livre&Page=fiche_wsc.asp&RBCode=260097538&PRCleunik=1005415

mercredi 21 novembre 2007

Le cardinal perd le nord (et le sud et l’ouest et….)


Le cardinal montre son plumage rouge. Rouge de honte? Rouge de colère? Un peu des deux, je dirais. Encore une fois, le théâtre à la mode de Bouchard-Taylor nous présente une dramatique digne d’une pièce de la Commedia dell’arte (voir la lettre suivante).

http://www.cyberpresse.ca/article/20071121/CPOPINIONS02/71121014/6732/CPOPINIONS

Cet envol gracieux du Cardinal Ouellet n’est que le reflet encore plus évident de la discorde qui règne au sein même de l’Église Catholique. À travers des apparences d’auto-miséricorde se cache un besoin urgent de reprendre le contrôle; celui qui échappe, celui qui glisse entre les doigts d’un joug jadis trop puissant. L’hypocrisie de l’Église face à cette sortie est flagrante. Les jeux de pouvoir, dont l’importance semble plus forte que la propagation toute simple du message de Jésus, grenouillent bassement dans les rangs « catho ». Vous n’avez qu’à apprécier la répliques du clergé pour se dissocier de son leader de Québec.

Les pirouettes de Monseigneur Ouellet ne sont pas toutes exécrables. On y retrouve toujours ce fameux mea culpa associé au message de pardon et de réconciliation si universel (et nécessaire, j’en conviens). On parle aussi de procréation, de modèle à suivre, de charité et d’héritage religieux. Qui oserait remettre en question ces quelques principes de base à l’accomplissement des personnes et d’un peuple en devenir? Qui oserait enlever aussi le droit au gens d’exercer la religion de son choix? Rien n’est nouveau dans ce discours.

Par contre, la où le cardinal chante inconvenablement, c’est bien lorsqu’il fait faux bond à la réalité d’aujourd’hui. Il mentionne l’étroitesse d’esprit de certain catholique d’avant 1960… Après avoir lu cette phrase, je me suis demandé dans quelle réalité ce Cardinal peut bien vivre. Qu’est-ce qui a tant changé dans le catholicisme par rapport à 1960? Derrière son plaidoyer sur la procréation se cache encore des relents de « gestion » des naissances passéistes. J’y vois aussi une crainte de l’immigration. Pour lui, la venue de « gences » d’autre culture et d’autres religion ne peut que faire tord encore plus aux convictions Chrétiennes. La force religieuse purement Québécoise se dilue de plus en plus avec l’arrivée de personne d’autres horizons. La solution selon le Cardinal? Procréons chers amis! Le futur de la religion catholique est entre nos jambes… De plus, derrière son besoin de nous remémorez les grands de l’Église, je peux clairement identifier une manipulation qui s’apparente à une « staracadémification » de certains éminents Catholiques. Encore une fois, on utilise la mémoire à mauvais escient pour influencer nos choix. En fait, les choses ont bien peu changées dans l’Église Catholique depuis 50 ans. Souvent, c’est lorsque l’agresseur commence à s’excuser que le persécuté recommence à se faire influencer.

Je lève mon chapeau à ceux qui, au-delà des dogmes encore soutenues par l’Église Catholique, continuent à grandir dans la foi réelle et pousse pour la liberté de religion au-delà du cadre forgé par l’Église. En fait, je trouve beaucoup plus crédible le simple citoyen qui veut vivre sa foi à sa façon que ceux qui en établissent les règles. C’est justement là tout le paradoxe des leaders religieux...