C’était écrit dans le ciel de Lévis
Le gouvernement Libéral du Québec semble avoir un problème chronique avec la transparence. Lorsque l’on apprend que la plupart des avis et études internes des ministères ayant un lien avec le projet Rabaska ne sont pas disponibles à la consultation publique, j’ai soudainement des chansons folkloriques d’André Lejeune dans la tête; comme un crieur de sets carrés qui nous lance : « Faites tourner votre partenaire! » ou encore, « Tout le monde à « drète » pour la grande finale… ». On nous demande de faire confiance au gouvernement lorsque le projet repose sur le privé. C’est beaucoup nous demander.
De plus, pourquoi cet énervement soudain des journalistes d’enquête de Radio-Canada? Cette réaction du gouvernement Charest n’est pas surprenante et cette nouvelle n’en est pas une. Depuis la publication du rapport favorable du BAPE (encore lui), la machine est lancée et rien ne peut plus l’arrêter maintenant.
http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/rabaska/index.htm
En effet, le BAPE est devenue un outil politique puissant malgré ses apparences de scrutateur/analyste sans faille. Pour arrêter ce projet, il ne reste que les recours juridiques; outils très peu accessible pour la majorité des groupes de citoyens.
Entrez dans la danse des flammes bleues
Les premiers balbutiements publics du projet du triumvirat entrepreneurial, qui inclut l’entreprise Gaz Métro, se sont fait sentir lorsque les belles publicités de l’énergie bleue sont apparues sur nos écrans. Déjà nous pouvions percevoir l’effort de séduction que Gaz Métro amorçait et fait encore aujourd’hui. Nous est ensuite apparu l’épisode de Beauharnois avec la centrale thermique du Suroit. Ce préambule au projet Rabaska confirmait avec plus de clarté les intentions du gouvernement Charest de contrôler une autre source d’énergie. Le geste est louable en théorie. Par contre, nous connaissons tous la fin de l’épisode. Apparemment, la pression du peuple et des environnementalistes fût trop forte pour notre bon gouvernement. C’est ce qu’il tentait de nous faire croire jusqu'à ce que la carte caché de Rabaska arrive sur la table en 2006. Il est évident que les intentions derrière ces deux projets, qui technologiquement sont différents, restent les mêmes : satisfaire le lobby énergétique. Il est intéressant de constater que l’utilisation de la peur est une des armes importante du gouvernement pour la promotion de ce projet. En effet, on nous fait croire à grands cris que les besoins énergétiques sont croissants et que l’offre ne suffira plus pour subvenir aux besoin des particulier et des entreprises. Le débat était ainsi lancé.
Les sempiternelles hérésies
Je comprends le gouvernement Charest et les promoteurs de Rabaska d’essayer de justifier le projet en caressant tendrement les gens dans le sens du poil. Il faut aller voir le site de Rabaska pour s’en convaincre.
http://www.rabaska.net/page.php?idS=13&idL=fr
Avec tous ces communiqués, les belles photos et le merveilleux travail des professionnels de la communication, le projet semble très alléchant, vu sous l’angle des promoteurs. Par contre, nous ne sommes pas dupes. Il faut lire le rapport du BAPE pour en saisir toutes les particularités. Or, le comité de consultation publique fait très attention de ne pas trop pencher sur un côté plus que l’autre, comme il le fait toujours. Cependant, on peut remarquer un clivage important entre les deux belligérants dans le dossier. D’un côté, il y a les porte-paroles économique et de l’autre, les environnementalistes et les citoyens résidents. Comme l’a probablement fait le gouvernement Charest et ses nombreux ministères, j’ai lu la conclusion avant tout le reste. On y dit, entre autre, que le côté économique du projet aura un impact majeur et positif sur la région (ce que je ne contredit point) seulement si des mesures compensatoires sont prises pour la chose environnementale. Ce qui est malheureux avec ce rapport, c’est que la compensation de l’impact environnemental est ramenée, en grande partie, à l’échelle provinciale. Il est clairement spécifié que les gens du coin sentiront les effets de cette installation gazière (par le souffre). Par contre, le BAPE suggère que d’autres mesures ailleurs en province pourra compenser afin d’atteindre les objectifs de Kyoto. Laissez-moi rire! Il est certain que je ne sentirai pas directement les effets néfastes de Rabaska, moi qui demeure dans la région Montréalaise. À la lecture du rapport, on me permet de croire que des mesures dans d’autre secteurs pourront être prises pour compenser le tord fait à cet environnement. Merci Rabaska!
Grâce à Rabaska, on nous laisse aussi croire que le prix du gaz ainsi réduit (ça reste à voir) sensibilisera les gens à utiliser un peu plus cette ressource. Il est évident que les seuls bénéficiaires de ce projet ne seront pas les particuliers mais plutôt nos voisins du sud ou quelques corporations importantes. Je conviens que certaines entreprises pourront en profiter mais quels en seront les coûts? Je ne suis pas le seul à le penser, on donne le sentiment que le gouvernement Charest reçoit de la pression de l’ouest Canadien, d’où provient le gaz naturel en ce moment. En effet, l’Alberta en aura énormément besoin pour la transformation des sables bitumineux. Le puzzle se met en place.
La transparence du brouillard
La façon dont le projet nous est présenté est tout à fait censée, en théorie. Par contre, ce que les journalistes de Radio-Canada nous montrent, en mettant au jour le refus de plusieurs ministères de dévoiler leurs avis sur le projet Rabaska, leurs intentions deviennent plus claires. Politiquement, le gouvernement Charest ne veut pas que l’épisode du Ministre Couillard se répète. La précarité du gouvernement actuel y est probablement pour quelque chose. Certains se souviendront peut-être que le ministre de la santé ne recommandait pas ce projet, au début. Quelques mois plus tard, monsieur Couillard changeait d’avis et supportait Rabaska. J’aimerais bien croire monsieur Claude Béchard lorsqu’il soutient que tout les ministères concernés ont donné un avis favorable. Mais je me souviens trop bien des déboires entourant le Mont Orford pour me laisser séduire par ce pantin. On nage encore en plein smog politique et c’est là où le bat blesse.
Youppi! Nous pourrons voir des transporteurs méthanier!
On cherche toujours à se rassurer lorsque l’on se retrouve devant un fait accompli et que rien ne nous semble possible pour renverser la vapeur ou lorsque l’on cherche des réponses. Alors comme quelques autres internautes « convaincus », je retournerai lire le site de Rabaska et me laisserai bercer par les ritournelles que l’on m’offre. De plus, lors de mon prochain passage sur l’Ile-D’Orléan, je contemplerai ces magnifique nouveaux bateaux, que peu de yeux ont pu contempler jusqu’à maintenant. Dire que certains pensaient que le tourisme allait en être affecté…
Le gouvernement Libéral du Québec semble avoir un problème chronique avec la transparence. Lorsque l’on apprend que la plupart des avis et études internes des ministères ayant un lien avec le projet Rabaska ne sont pas disponibles à la consultation publique, j’ai soudainement des chansons folkloriques d’André Lejeune dans la tête; comme un crieur de sets carrés qui nous lance : « Faites tourner votre partenaire! » ou encore, « Tout le monde à « drète » pour la grande finale… ». On nous demande de faire confiance au gouvernement lorsque le projet repose sur le privé. C’est beaucoup nous demander.
De plus, pourquoi cet énervement soudain des journalistes d’enquête de Radio-Canada? Cette réaction du gouvernement Charest n’est pas surprenante et cette nouvelle n’en est pas une. Depuis la publication du rapport favorable du BAPE (encore lui), la machine est lancée et rien ne peut plus l’arrêter maintenant.
http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/rabaska/index.htm
En effet, le BAPE est devenue un outil politique puissant malgré ses apparences de scrutateur/analyste sans faille. Pour arrêter ce projet, il ne reste que les recours juridiques; outils très peu accessible pour la majorité des groupes de citoyens.
Entrez dans la danse des flammes bleues
Les premiers balbutiements publics du projet du triumvirat entrepreneurial, qui inclut l’entreprise Gaz Métro, se sont fait sentir lorsque les belles publicités de l’énergie bleue sont apparues sur nos écrans. Déjà nous pouvions percevoir l’effort de séduction que Gaz Métro amorçait et fait encore aujourd’hui. Nous est ensuite apparu l’épisode de Beauharnois avec la centrale thermique du Suroit. Ce préambule au projet Rabaska confirmait avec plus de clarté les intentions du gouvernement Charest de contrôler une autre source d’énergie. Le geste est louable en théorie. Par contre, nous connaissons tous la fin de l’épisode. Apparemment, la pression du peuple et des environnementalistes fût trop forte pour notre bon gouvernement. C’est ce qu’il tentait de nous faire croire jusqu'à ce que la carte caché de Rabaska arrive sur la table en 2006. Il est évident que les intentions derrière ces deux projets, qui technologiquement sont différents, restent les mêmes : satisfaire le lobby énergétique. Il est intéressant de constater que l’utilisation de la peur est une des armes importante du gouvernement pour la promotion de ce projet. En effet, on nous fait croire à grands cris que les besoins énergétiques sont croissants et que l’offre ne suffira plus pour subvenir aux besoin des particulier et des entreprises. Le débat était ainsi lancé.
Les sempiternelles hérésies
Je comprends le gouvernement Charest et les promoteurs de Rabaska d’essayer de justifier le projet en caressant tendrement les gens dans le sens du poil. Il faut aller voir le site de Rabaska pour s’en convaincre.
http://www.rabaska.net/page.php?idS=13&idL=fr
Avec tous ces communiqués, les belles photos et le merveilleux travail des professionnels de la communication, le projet semble très alléchant, vu sous l’angle des promoteurs. Par contre, nous ne sommes pas dupes. Il faut lire le rapport du BAPE pour en saisir toutes les particularités. Or, le comité de consultation publique fait très attention de ne pas trop pencher sur un côté plus que l’autre, comme il le fait toujours. Cependant, on peut remarquer un clivage important entre les deux belligérants dans le dossier. D’un côté, il y a les porte-paroles économique et de l’autre, les environnementalistes et les citoyens résidents. Comme l’a probablement fait le gouvernement Charest et ses nombreux ministères, j’ai lu la conclusion avant tout le reste. On y dit, entre autre, que le côté économique du projet aura un impact majeur et positif sur la région (ce que je ne contredit point) seulement si des mesures compensatoires sont prises pour la chose environnementale. Ce qui est malheureux avec ce rapport, c’est que la compensation de l’impact environnemental est ramenée, en grande partie, à l’échelle provinciale. Il est clairement spécifié que les gens du coin sentiront les effets de cette installation gazière (par le souffre). Par contre, le BAPE suggère que d’autres mesures ailleurs en province pourra compenser afin d’atteindre les objectifs de Kyoto. Laissez-moi rire! Il est certain que je ne sentirai pas directement les effets néfastes de Rabaska, moi qui demeure dans la région Montréalaise. À la lecture du rapport, on me permet de croire que des mesures dans d’autre secteurs pourront être prises pour compenser le tord fait à cet environnement. Merci Rabaska!
Grâce à Rabaska, on nous laisse aussi croire que le prix du gaz ainsi réduit (ça reste à voir) sensibilisera les gens à utiliser un peu plus cette ressource. Il est évident que les seuls bénéficiaires de ce projet ne seront pas les particuliers mais plutôt nos voisins du sud ou quelques corporations importantes. Je conviens que certaines entreprises pourront en profiter mais quels en seront les coûts? Je ne suis pas le seul à le penser, on donne le sentiment que le gouvernement Charest reçoit de la pression de l’ouest Canadien, d’où provient le gaz naturel en ce moment. En effet, l’Alberta en aura énormément besoin pour la transformation des sables bitumineux. Le puzzle se met en place.
La transparence du brouillard
La façon dont le projet nous est présenté est tout à fait censée, en théorie. Par contre, ce que les journalistes de Radio-Canada nous montrent, en mettant au jour le refus de plusieurs ministères de dévoiler leurs avis sur le projet Rabaska, leurs intentions deviennent plus claires. Politiquement, le gouvernement Charest ne veut pas que l’épisode du Ministre Couillard se répète. La précarité du gouvernement actuel y est probablement pour quelque chose. Certains se souviendront peut-être que le ministre de la santé ne recommandait pas ce projet, au début. Quelques mois plus tard, monsieur Couillard changeait d’avis et supportait Rabaska. J’aimerais bien croire monsieur Claude Béchard lorsqu’il soutient que tout les ministères concernés ont donné un avis favorable. Mais je me souviens trop bien des déboires entourant le Mont Orford pour me laisser séduire par ce pantin. On nage encore en plein smog politique et c’est là où le bat blesse.
Youppi! Nous pourrons voir des transporteurs méthanier!
On cherche toujours à se rassurer lorsque l’on se retrouve devant un fait accompli et que rien ne nous semble possible pour renverser la vapeur ou lorsque l’on cherche des réponses. Alors comme quelques autres internautes « convaincus », je retournerai lire le site de Rabaska et me laisserai bercer par les ritournelles que l’on m’offre. De plus, lors de mon prochain passage sur l’Ile-D’Orléan, je contemplerai ces magnifique nouveaux bateaux, que peu de yeux ont pu contempler jusqu’à maintenant. Dire que certains pensaient que le tourisme allait en être affecté…