vendredi 1 juin 2007

Une couchette drappée de rouge et bordée de lys bleus

Rarement dans notre vie verrons-nous les Libéraux et péquistes s’accoupler. Citoyens, nous avons été les observateurs d’un moment historique! Monique Jérome-Forget a remercié le Parti Québécois lors de la conférence de presse qui annonçait l’impasse budgétaire! (voir lien ci-dessous)

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Budget/2007/05/31/002-pq-vote-budget.shtml

Cette situation est presque surréaliste. Je suis peiné de voir que le PQ n’a pas eu le courage de rejeter le budget et ainsi forcer le déclenchement des élections, malgré l’entrée en fonction imminente de Pauline Marois (notre « sauveresse », disais-je avec sarcasme – mais avons-nous d’autres choix ?). C’est une chance ratée de se débarrasser de monsieur Charest et de son équipe improvisée. J’entends encore l’argument qui dit que « nous » ne voulons pas d’élection. Ne voyez-vous pas que les Libéraux avancent les yeux bandés? Qu’ils se servent du 950 millions de dollars pour baisser les impôts et le faire agir comme analgésique? Dieu sait que ce leurre profitera encore aux mieux nantis. Lorsque je regarde tous les autres pauvres ministères qui gèrent par exemple le logement social, l’environnement, les transports et j’en passe, je ne peux que m’indigner que le PQ n’ait pas profité de l’occasion pour démontrer son leadership.

Il faut se demander pourquoi les gens ne veulent pas d’élections; parce que nous serons en vacances cet été? Parce que des élections, ça coute cher? Il faut cesser de penser de façon individuelle et regarder l’avenir comme société; Je constate que plusieurs décennies de colonialisme ne nous ont pas aidées à conserver ce que les Français ont encore, une conscience collective.

Avez-vous suivi les élections françaises? Avez-vous remarqué comment les Français abordent leur avenir? Ils le regardent de façon globale et sociétale. Au Québec, nous regardons notre futur de façon plutôt individuelle. Cette façon de faire est aussi appliquée au gouvernement, qu’il soit bleu, brun ou rouge; des visions et décisions à court terme, pour satisfaire le peuple, tel un roi déchu qui s’accroche au pouvoir (ou qui le désire à tout prix). Où est passée toute cette énergie des années 70 qui a permis au Québec de se tailler une place dans le monde?

Il est certain que, individuellement, je serai heureux de retirer plus d’argent lors de ma prochaine déclaration de revenus, mais au détriment de quoi au juste? L’approbation de ce budget peut encore être classée dans la filière des actes manqués.

mardi 29 mai 2007

Option Canada ou l'art de l'occultisme

Faut-il se surprendre du rapport du retraité-juge, Bernard Grenier, faisant état des dépenses voilées (et illégales) d’Option Canada pour le référendum de 1995? Nul ne s’en étonnera, bien sûr. Lorsque l’on parle référendum, nous parlons guerre de tranchées! Sachez que dans une saison référendaire, la raison n’a plus sa place. 500000 $ de plus pour le camp du NON veut sûrement dire que l’argent est le nerf de la guerre. Je me mets parfois à rêver que si ces 500000 $ n’avaient pas été lapidés par des fédéralistes sans scrupules, le OUI serait devenu réalité.

Allez seulement faire un petit tour sur le lien internet suivant et vous verrez que l’ombre de la séparation ramène parfois les échanges verbaux de l’homme au niveau animal (et parfois même plus bas). L’organisation des arguments et de la pensée devient secondaire.

http://forums.canoe.com/messages/infqc/97-13.html

Soit le camp du OUI à été beaucoup plus intelligent avec ses propres méthodes de déviation à la loi (je suis sûr qu’il y en a eu) ou soit les souverainistes de ce temps (comme aujourd'hui) sont pareils au temps des patriotes, mal organisés et idéalistes (irréalistes).

Malheureusement, si l’on observe la situation actuelle, aucune opposition ne viendra confronter notre « sauveresse » à tous, notre Jeanne d’Arc nationale: Pauline Marois. Il y à moins d’un an, nous ne la désirions pas aussi fort que cet intello au passé trouble. Et voilà que nous la réclamons à tout rompre. Quelle honte! Comment voulez-vous que la séparation se fasse si nous ne pouvons être aussi structurés et sûrs de nous que Option Canada l’a été il y a plus de douze ans? Sachez que je n’ai pas fêté le 21 mai dernier. J’ai pleuré. Oui, j’ai pleuré la mémoire de ces pauvres fous de patriotes, mais qui avaient, contrairement à nous, une idée claire sur notre avenir. Ah! Que le temps peu arranger les choses …