vendredi 6 juin 2008

Un péage qui enrage?


C’est bien connu, tout le monde veut le beurre et l’argent du beurre. C’est le genre de consensus qui s’installe dans l’opinion publique lorsque vient le temps de parler d’amélioration du transport en commun et des problèmes du réseau routier. La ville de Montréal parle depuis quelques temps de l’installation d’un système de péage sur les ponts qui mènent des banlieues vers l’île; un dossier déjà chaud mais dont le fourneau, qui en fera un aliment sain, n’est même pas encore en mode préchauffe.

La banlieue ne dort plus
Nous avons eu droit hier à la réaction négative d’un responsable de la ville de Longueuil sur ce dossier. Il y en aura d’autre. En fait, on peut s’attendre à au moins autant de réaction qu’il y a de pont autour de l’île de Montréal. Lorsque qu’il est question de faire payer ses citoyens, peu importe le sujet, la banlieue dortoir se réveil; et avec fracas. J’ai eu le plaisir de faire connaissance avec un autre maire coloré à travers un article du Hudson Gazette paru cette semaine (oui, il n’y a pas que le maire de Saguenay et celui de Québec qui font le clown). Je parle du maire de Pincourt, dans l’ouest de l’île de Montréal, monsieur Michel Kandyba. Je me demande bien humblement si le fait de gérer en majorité des dossiers de voiries (pour ne pas dire d’égouts) n’enlève pas un peu de lustre au métier de maire de petites municipalités. Il semble à tout le moins que cela ait réduit l’esprit critique de monsieur Kandbya. Lorsque je lis des inepties comme (traduction libre de l’anglais) : « S’ils se permettent de mettre des postes de péages sur les ponts, pourquoi ne le pourrais-je pas? Pincourt paye pour le déblaiement de ses rues? Alors il est seulement logique de mettre des postes de péage dans nos rue aussi ». WOW! Parlez-moi d’une logique simpliste! J’espère que les citoyens de Pincourt se distancieront de ce genre de propos. Il a aussi dit dans le même article: «Les ponts sont de juridiction provinciale et si vous traversez le pont Galipeau ( sur l’Île-Perrot), vous tombez directement sur l’autoroute 20. Où allez-vous mettre un poste de péage? On ne peut juste pas faire ça!». Laisser moi rire encore! Monsieur Kandyba semble ignorer qu’en cette ère menée par la technologie, il est maintenant inutile de mettre quelqu’un dans un guichet pour percevoir nos « 25 cennes »… N’a-t-il jamais entendu parler des systèmes automatisés par transducteur et des systèmes GPS (voir explication ici)? La Norvège, l’Allemagne et les États-Unis sont encore une fois en avance à ce sujet. Pourquoi pas nous? Je comprends que les stations à péage manuel auraient beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages. Par-contre, voici une opportunité de nous distinguer, en utilisant les nouvelles technologies à notre avantage. Malheureusement, où sera la volonté politique lorsque nous seront confrontés à cette nouvelle tendance? Ais-je besoin de répondre à cette question, lorsque notre plus grande préoccupation du moment sont les seins de madame Couillard ?

Les automobilistes ont le capot large
Il est tout à fait normal pour les gens des couronnes de l’île de s’inquiéter de leur avenir en tant que fier usager des autoroutes. Le maire de Montréal (un autre Tremblay) et ses conseillers, usent de tout leur pouvoir de (petite) séduction afin de rassembler les maires des banlieues autour de la table a discutions. Avant que le peuple sorte dans la rue pour faire pression contre cette « taxe » supplémentaire, il est d’une importance capitale de bien définir les objectifs réels de ce projet et comment seront redistribués les revenus de ce nouveau fardeau pour les automobilistes. Des solutions de rechange devront être mises sur la table afin de palier à la colère montante des usagers de la route. Mais le plus important réside dans la façon de présenter cet inévitable passage vers la modernité. Un débat public devra se faire et des discussions devront avoir lieu dans toutes les banlieues affectées.

Mes maires troubadour préférés
Nous connaissons maintenant deux farouches opposant de plus, ci-nommés les maires de Pincourt et Longueuil, aux péages sur les ponts de banlieues de Montréal. Ce sera une histoire passionnante à suivre. Après le maire de Saguenay et sa prière, nous aurons l’opportunité d’assister à encore plus d’incongruités verbales enflammées et douteuses de nos maires régionaux. Heureusement, le maire de Vaudreuil-Dorion, Guy Pilon, modère un peu le sujet en proclamant ceci, dans une rare déclaration sensée dans le journal Hudson Gazette: « Ce péage sera moins attirant pour les gens qui ont à aller travailler sur l’île de Montréal. Par contre, ces ponts payants attireront plus de compagnies hors de l’île pour s’installer dans nos banlieues. Je pense que cela aura un avantage pour nous ». J’ajouterai à cette parole pleine de sens que cela aura une influence importante sur les résidents lorsque sera venu le temps de considérer un emploi dans leur banlieue ou dans les environs. Avec la venue de l’autoroute 30, qui sera de toute façon payante soit dit en passant, cela ne peut qu’être positif. Enfin, avec la croissance fulgurante du prix de l’essence, il est grand temps que le peuple sorte de sa léthargie banlieusarde et commence à reconsidérer leur façon de se déplacer, leur façon d’organiser leurs temps, leur façon de vivre.

jeudi 5 juin 2008

Après un an de silence banlieusard, voici la minute régionale!


Ça sent l’été et l’excitation gagne toute les sphères de l’activité régionales. Nous aurons notre fameux festival du cirque à Vaudreuil, les régates de Valleyfield s’en viennent et le canal Soulange sera congestionné de bicyclettes. Par contre, il est curieux de constater l’effet estival imminent sur la politique locale. Or, la grande MRC de Vaudreuil-Soulange est le théâtre de petits soubresauts politiques dont peu de banlieues ont le plaisir de vivre en ce moment.

Actions!
Il y a apparemment un mouvement pré-électoral qui commence à s’installer dans la région de Vaudreuil. C’est en effet le constat récent que je fais en lisant les journaux locaux tel l’Étoile et le Première Édition. Lorsque l’attention est plutôt tournée vers la fin de l’année scolaire, la planification des vacances ou l’arrachage de pissenlit et autres travaux de banlieusard, je me demande quel est l’effet recherché par les différents partis qui font actuellement la manchette locale. Imaginez : on annonce déjà un nouveau candidat péquiste en vue des prochaines élections! Je sais, il y a un calendrier à l’investiture que chaque parti planifie longtemps à l’avance. Par contre, le moment choisi est-il le meilleur pour mon comté? Aurait-il été plus profitable d’annoncer la venue de Claude Turcotte (PQ-Vaudreuil), de communiquer la continuité de Lucie Charlebois (PLQ-Soulange) et la présidence de Jean-Yves Massenet (parti Vert Canada-Vaudreuil) à l’automne ou plus tard? Mon intuition me dit que la grande majorité des citoyens de mon comté « s’en contre-sacrent ». NOTE : Je reviendrai sûrement, dans un prochain billet, à Monsieur Turcotte, qui remplace madame Louisanne Chevrier au PQ dans Vaudreuil.

Réactions?
Ainsi, je m’attendrais à une sortie (ou apparition) impromptu du sénateur Michael Fortier (ministre conservateur non élu, parachuté à Vaudreuil) et d’Yvon Marcoux (PLQ) dans les prochains jours afin de réagir à ces petites nouvelles. Remarquez que je ne mentionne pas la député du Bloc, Madame Meilli Faille. Il y a une raison simple : c’est incontestablement elle qui détient le record d’apparition dans les journaux et dans les différents événements locaux. Il y a de fortes chances qu’elle passe encore le test des prochaines élections fédérales, à moins d’un regain d’intérêt soudain dans la région pour les Conservateurs et son lieutenant Michael Fortier. Cette hypothèse est fort probable, vu l’accroissement fulgurant des différentes communautés culturelles à majorité anglophone dans la MRC. Cependant, la palme de l’absence médiatique revient à Yvon Marcoux, député provincial qui semble être entré en hibernation depuis son élection il y a plus d’un an. Je ne serais pas surpris qu’un changement de garde ait lieu bientôt au PLQ dans Vaudreuil.

Ceci étant dit, malgré un horaire à l’investiture moins que favorable pour les acteurs politiques de notre région, le fait qu’il y ait un mouvement quelconque est un bon indicateur de l’intérêt porté par les différent partis pour une région qui semble vouloir être la championne de la croissance populaire en 2007-2008. Le poids politique de la région est, à mon avis, à un tournant positif important malgré une très longue épopée (qui se souvient du gouverneur Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnal?). Reste à savoir si les candidats sauront être à la hauteur de cette croissance.