vendredi 13 août 2010

Le syndrome de Lucky Luke parasite le conseil de ville




Je reviens de vacances. D’une part, je reviens d’une longue traversée du désert; Désert du vide de la pensée critique, tel que certain l’auront constaté dans ce blogue depuis presque deux ans maintenant. D’autre part et de manière plus concrète, je reviens d’une belle semaine à la mer, comme on le cite souvent dans les chansons. Du bon temps avec les enfants, la blonde (qui à en fait les cheveux noirs) et quelques parentés. Tout simple, tout bon.



Toutefois, ce que j’ai lu cette semaine me fait abruptement tomber de mon nuage et me force à sortir de mon cloître et de mon mutisme auto-imposé. Un simple et court article du journal local en est la cause. Dans cet entrefilet synthétisé par une journaliste de L’étoile de Vaudreuil, j’y subodore un malentendu qui transpire le syndrome du pas-dans-ma-cour typique de tout bon banlieusards qui me met hors de moi et qu’il m’est impossible d’ignorer cette fois-ci. Moi qui normalement supporte les mouvements intelligent d’oppositions citoyennes, me voilà qui sort les dents contre mes semblables.



Voici le contexte : Un projet de construction d’école francophone volète dans les rumeurs de la ville. Qui plus est, cette dernière s’installerait dans un nouveau cartier résidentiel dont je suis nouveau migrant depuis 4 mois, près de la gare de train de Vaudreuil. Or, comment une petite poignée de résidents ait pu faire annuler, il y a plus d’une semaine, un règlement de dézonage permettant la mise en marche de ce projet et ainsi faire fléchir le maire Guy Pilon avec une cinquantaine de nom seulement? Qui plus est, pour des raisons douteuses d’augmentation de trafic dans le quartier! Soit il y a anguille sous roche ou bien le conseil de ville à vraiment besoin de vacance, vu sa molesse dans le dossier. Nous avons ici un conseil de ville qui, à l’image du héros de bande dessiné Lucky Luke, semble avoir été très rapide sur la gâchette. Comme il était possible de le faire, un référendum élargi aux citoyens qui seraient potentiellement desservis par cette école aurait été approprié. Le conseil en a jugé autrement et à tout simplement retiré le projet de règlement. Affaire close. Les stupides « pas-dans-ma cours » ont gagné une autre manche. En fait, de cause à effet, il a repoussé l’établissement d’une nouvelle école dans Vaudreuil aux calendes grecque, elle qui en a pourtant énormément besoin à cause de sa croissance fulgurante. Quelle pression le conseil à-t-il subi? Qu’est-ce qui justifiais un tel retrait sans au moins avoir usé au préalable du règlement des référendums pour les municipalités? La ville a-t-elle tenté de convaincre ces citoyens pitbulls avec de la bonne information? Un projet de cette envergure et avec une telle nécessité ne peut mourir comme cela au feuilleton. Je dis non. D’ailleurs, je me demande pourquoi mes concitoyens ne s’objectent pas au nouveau complexe sportif qui sera aussi installé dans notre beau cartier?


À cette étape-ci, il serait inutile d’élaborer quelques élucubrations ou même l’ombre d’une conspiration que ce soit, constatant qu’aucun procès verbal n’est encore disponible sur le site de la ville et que les commentaires du maire à ce sujet viendront bientôt. Cependant, je reste aux aguets. Ce dossier sera un excellent laboratoire pour une étude de la bêtise banlieusarde. À partir de maintenant, je vais tenter d’expliquer ce qui caractérise l’homo-banlieusardus dont le cri pour effrayer tous prédateurs et toutes nuisances semble avoir muté de façon très rapide et fait maintenant office de normalité effrayante. Peut-être devrais-je renommer ce blogue : Libre pensée sur la bêtise seigneuriale. À suivre.

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