jeudi 17 juillet 2008

Pour en finir avec le 400e de Québec et Paul McCartney

La photo montrée plus haut parle beaucoup. On pourrait dire que Paul McCarteny se demande : « What is all the fuss about my show in Quebec City? », avec un soupir.

La honte
La honte! La honte je vous dis. Devrions-nous nous ranger derrière Pierre Falardeau, Pierre Curzi et Daniel Turp avec leur vendetta contre le vieil impérialisme et leur sortie récente sur le 400e? La réponse est non. Il y a une nuance à faire entre le combat de l’affirmation du fait français et la présence de Paul McCartney pour égayer la fête.

De la cohérence...
Que Pierre Falardeau pense que ça fait provincial d’inviter ce géant de la culture pop pour, dit-il, seulement nous mettre sur la mappe, en dit long sur le peu de cohérence du regroupement qui s’est créé contre la venue de Paul McCartney en nos terres (source ici). Je trouve même que les propos de monsieur Falardeau vont à l’encontre de ce qu’il prône depuis longtemps: sortir le peuple Québécois de sa petitesse. Est-ce que d’avoir les groupes Mes Aïeux ou Kaïn en spectacle aurait été plus noble? De plus, les troubles fêtes veulent nous faire croire que la présence de Sir Paul est une « canadianisation » des festivités qui souligne la venue de Champlain. Ce faux débat démontre encore une fois le perpétuel problème de la scission qui existe de plus en plus au sein de la communauté souverainiste. D’un côté, les purs et durs, mal organisés, qui semblent se refermer sur eux même, au nom de la protection de la culture et de la nation. Ils sont en guerre, disent-t-ils. En fait, de par leurs méthodes douteuses, ils donnent parfois l’impression qu’ils font la guerre tout seuls… De l’autre côté du ring, il y a ceux qui sont aussi fier que les purs et durs de la culture du Québec, qui propage aussi le fait français et la spécificité de ce bout de terre d’Amérique, mais qui sont ouvert sur le monde et qui regardent et agissent vers l’avenir; pas vers le passé. À la lumière de l’arrestation d’il y a deux semaines, exagérée j’en conviens, des frères Racine, graffiteurs engagés dans la cause (lire ceci pour plus de détail), il y a lieu de se demander si des organisations comme le RRQ ou ce nouveau mouvement anti-Paul, se rendent compte que leurs actions font patates. En fait, elle créée plus de dommage envers l’option souverainiste que de bien. De toute évidence cette contestation ne génère aucune réaction politique concrète et réelle, ni au sein de la majorité péquiste ou dans l’opinion de celui qui ira avec plaisir ce déhancher au son d’une musique pop qui à fait école. Sachez que cette musique à influencée, même ici au Québec, les Beau Dommages, Harmonium, Cossette, Déry et autres Gilles Valiquettes.

Au 400e ou au Festival d'été de Québec?
La venu de Sir Paul, si Britannique soit-il, aide à faire du 400e de Québec la différence entre une fête de quartier pour francophiles et une fêtes aux dimensions internationales pour Québécois fiers de leur différence, qui veulent le montrer au monde entier, mais qui vivent au vingt-et-unième siècle. Le seul lien qui existe entre cet ex-Beatles et la conquête Britannique vielle de 200 ans est l’origine du musicien. Presque aucun autre groupe n’a été aussi rassembleur et unanimement appréciés, partout dans le monde, que Paul McCartney et ses comparses de Liverpool. Or, il me semble que la venue du groupe progressif Yes (tout aussi Britaniques) au festival d’été de Québec aurait pu causer autant de discussion? Mais non! Le festival d’été, c’est pas pareil, diront les opposants du 400e. En quoi la présence du groupe Yes à Québec serait-elle si différente lorsque l’on sait que les deux fêtes se partage à peu près la même audience et s’aident mutuellement à mousser la visibilité de l’un et l’autre. N’est-il pas ridicule de bouder son plaisir parce que ti-Paul vient au 400e? Cela aurait-il été mieux s’il était venu au festival d’été de Québec au lieu du 400e?

Nous assistons malheureusement à une démonstration d’un des sports favori de certains Québécois : le « cherchage » de pou. Tout cela n’aide en rien les souverainistes comme moi à joindre les rangs des plus radicaux de nos troupes. Comment, après cela, rester crédible aux yeux des « autres » avec notre option? Je vous le demande.

7 commentaires:

Anonyme a dit...

Gomen kudasai.

Anonyme a dit...

I could give my own opinion with your topic that is not boring for me.

Anonyme a dit...

en fin de compte, "pur et dur" c'est assez simple (d'esprit). mieux vaut célebrer la complexité et la richesse des nuances. vive l'évolution! :) (catalina)

lutopium a dit...

Bon billet. Ça dérape. Pendant que le peuple est déchiré, les aristocrates jouent au golf...

Sir Seb a dit...

@Catalina: serait-ce LA Catalina que je connais personnelement? Merci d'être passé et au plaisir de se revoir.

@lutopium: Merci pour votre commentaire. Par contre, dans mon livre à moi (comme dirais René Angélil), Ça Dérape a plutôt une connotation négative. Ça fait rien, je crois que le gros de l'idée derrière ce carnet est clair.

lutopium a dit...

C'est la situation qui dérape, pas ton billet! Je me suis mal exprimé...

Anonyme a dit...

En effet, il y en a qui ont tendance à voir des bibittes partout, mais, il y en a aussi pour refuser de voir des bibittes mêmes s'ils tombaient dans un nid de guêpes.

Dans mon cas, je trouve en effet que le 400è de Québec a été repris en charge par le Canada, qu'un "has been" chevalier de la reine comme clou des festivités n'est pas la meilleure idée (sauf pour faire plaisir aux matantes).En plus, inviter en grandes pompes celui (McCartney) qui était venu provoquer une polémique chez-nous parce qu'il nous trouvait barbares de cautionner la chasse aux phoques, c'est la cerise sur le sundae.

Conquérez-nous, humiliez-nous, insultez-nous, et nous vous inviterons à notre mariage. Voilà le superbe message que le Québec a envoyé au reste du monde. Comme d'habitude, les Québécois réagissent à la manière d'une victime de violence conjuguale.

J'ai écrit un plus long billet là dessus chez-moi.