mardi 24 avril 2007

Le cabinet sans Yvon Marcoux et la parité à tout prix

Monsieur Yvon Marcoux est déçu. Notre cher député de Vaudreuil n’est maintenant qu’un simple représentant de sa communauté. Sans vouloir tomber dans l’excès d’ironie, nous devrions le voir encore plus dans les journaux locaux et par conséquent, dans la région. J’aurai peut-être encore la chance de lui serrer la main et enfin l’opportunité de discuter des enjeux régionaux avec lui? Qui sait. Mais une présence dans le comté ne donne pas nécessairement plus de visibilité à Québec, là où ça compte. Vu la composition réduite du cabinet, il est plus que probable de voir aussi madame Nathalie Normandeau et Jean-Marc Fournier dans Vaudreuil au cours du prochain court mandat des libéraux.

À première vue, je comprends que les ministères de la Sécurité publique et de la Justice soient maintenant sous la responsabilité de monsieur Jacques Dupuis. Je me permets une inférence : l’expérience de monsieur Marcoux en la matière semble un peu moindre. D’ailleurs, le risque de le voir au comité du Conseil du trésor (comme auparavant) est plus qu’envisageable. L’avenir nous le confirmera. Par contre, de voir madame Julie Boulet aux transports est tout à fait surprenant et totalement aux antipodes de son expérience. Monsieur Marcoux était en terrain connu dans ce ministère et aurait probablement très bien fait dans ce poste.

Ceci m’amène à parler de la composition globale du cabinet. Sans vouloir redire ce qui à été dit, je considère que la volonté de créer la parité homme femme à tout prix est une erreur. Cette situation pourrait seulement s’avérer une bonne stratégie politique. Dans des conditions de gouvernement minoritaire avec un cabinet considérablement réduit, la tâche était un peu plus facile, n’en déplaise aux féministes purs et durs. Par contre, c’est un précédent qui causera bien des maux de tête pour un futur gouvernement majoritaire. En effet, le prochain gouvernement devra tout faire pour recréer la parité. Je vais être clair, il y autant, sinon plus de femmes avec de grandes qualifications au Québec, mais bien peu en politique active.

Lorsque je regarde de plus près les ministres choisies (à la va-vite, il ne faut pas se le cacher), il y a lieu de se demander si le choix n’a été fait que dans le but de redorer une image ternie par une campagne libérale un peu mauvaise. Il faut aller au-delà du féminisme « premier degré » et s’assurer que la compétence de ceux qui représentent un ministère soit à la hauteur. Vous voulez un autre exemple? Comment se fait-il que l’ancienne journaliste Christine St-Pierre soit nommée à la culture? Je plains les pauvres artistes. J’espère que madame St-Pierre à une bonne équipe derrière elle. Je suis certain que madame Beauchamp ne sera pas bien loin.
Enfin, ce ne sera pas les pelletées de terres qui vont manquer à monsieur Marcoux pour son prochain mandat, vu la vitesse démesurée du développement de la région. Gageons que le maire Guy Pilon en profitera pour renforcer ses relations… Ah, la vie ingrate de maire de « grandes » villes.

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