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Le voyage que nous propose Gonzales, à travers seize courtes élégies musicales, est couvert de grosses ouates et de pénombres réconfortantes. Certaines pièces nous transportent dans le Montmartre d'Amélie, dans le cirque du grand Zampino ou au Birdland de New York. Nous sommes si près de l'instrument que nous pouvons parfois entendre les doigts du pianiste heurter l'ivoire blanc et noir. C'est une musique suggestive au possible, où il est facile de se réfugier pour inventer histoires folles et univers lubriques.
Soyons honnête; cet opus n'a pas nécessairement besoin d'une écoute très attentive. C'est justement ce qui rend la vie utile du disque bien au-delà du simple CD, comparativement à ce que nous offre la majorité de ce qui se retrouve en palmarès. En fait, le dernier de Gonzales est intemporel et apatride musicalement. Certains oseront qualifier ce long jeu de jazz minimaliste ou même de postiche impressionniste. Oui, il y a similitude. Par contre, la beauté de "Solo Piano" demeure dans l'oubli du temps lors de l'écoute. Les notes nous bercent simplement et sans pudeur. Que vous soyez au travail, au coin de lecture ou au fourneau, cette œuvre transporte, berce et libère du carcan quotidien. Il faut juste savoir écouter, que ce soit attentivement ou non.
2 commentaires:
J'en prend bonne note. La description et l'appréciation que tu en fais est invitante au max. Comme je suis un fan de Keith Jarett et que j'aime bien quelques musiciens issus de la "mode nouvel-âge" comme Vollenweider et autres, tu m'as convaincu d'y jeter un coup d'oeil... ou serait-ce plutôt un coup d'oreille!
Je pensais justement au merveilleux disque de Keith Jarett en écoutant Gonzales pour la première fois il y a presque deux ans (son dernier étant très trip-hop...).
En effet, j'ai le vinyl "Koln Concert" de Jarett; Ça sonne super bien sur ce support.
Par contrwe, il faudrait que tu explique ce terme de "mode nouvel-âge" car j'ai un peu de misère avec les classification... et je ne crois pas que Gonzales fait parti de ce "mouvement".
Au plaisir de te revoir ici.
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