mercredi 12 septembre 2007

Le PQ et la petite séduction …


Tel que prévu, l’effet ADQ est bénéfique dans le comté si convoité de Charlevoix. En effet, forcée par la candidature surprise de Conrad Harvey dans les élections partielles prochaines, madame Marois poursuit sa campagne de façon plutôt discrète. Son nouveau cheval de bataille?: Le PQ semblerait avoir trouvé des solutions au problème forestier Québécois.

Sa première solution, qui consiste à obliger les constructeurs immobiliers d’utiliser du bois d’ici selon un pourcentage établi, est très peu détaillée. Reste à savoir quel serait ce pourcentage afin d’éviter de tomber dans le protectionnisme éhonté à l’américaine. De plus, cette démarche ne fait que garder une industrie mal en point sur le respirateur artificiel. Dans un marché global où les frontières n’existent plus et où les coûts sont tirés vers le bas, il serait plus sage de souscrire aux conclusions du rapport Coulombe en matière d’étude du territoire, de gestion des ressources et d’innovation. Malheureusement, il semble que ce rapport soit déjà relégué aux oubliettes.

Il est inutile ici de vouloir jouer au clone de Richard Desjardins ou répéter ce qu’il y a dans le fameux rapport Coulombe. Ainsi, je perçois malgré tout la sortie de madame Marois comme un pas dans la bonne direction; un peu opportuniste, j’en conviens; Sachant que si elle s’était présentée dans un compté moins rural, le dossier forestier ne serait probablement jamais sortie de son sac à projet.

C’est en effet ce genre de sortie qui me fait peur. On semble ménager la chèvre et le chou : D’une part, on veut faire plaisir à l’industrie en souscrivant à l’idée de forcer la main des constructeurs en contrôlant la provenance du bois utilisé. D’autre part, on souligne en gras un réflexe collectif bien à la mode par les temps qui court et qui consiste à vouloir protéger une plus grande superficie de forêt (jusqu’à 12%, mais quand?). Tout le monde est d’accord avec cette proposition, mais est-ce faisable? Encore une petite séduction qui aura son effet que de façon temporaire.

Le seul point positif potentiellement réalisable dans le plan péquiste consiste à mettre en place des infrastructures de deuxième et troisième transformation du bois. En effet, les secteurs secondaires ont été trop peu exploités au Québec. Or, c’est exactement à cause de cela que nous nous retrouvons avec des crises d’emplois majeurs, non seulement dans le secteur forestier mais dans tous les secteurs primaires où les géants comme Alcan, les usines-porcheries/"volailleries", Hydro et ses barrages ou autres supers chantiers temporaires, ont su créer des communautés entières, dévouées à leur compagnie sans craindre aucune compétition ou quelques soulèvements. Il en résulte une situation ou on semble vouloir étouffer les questions importantes pour le futur de ces mêmes communautés, que ce soit au niveau économique ou environnemental.

Malheureusement, je ne crois pas que ce plan soit entendu par beaucoup de monde. Nos commissaire Bouchard-Taylor prennent toute la place en ce moment avec la commision sur le chialage populaire envers le multiculturalisme. Voyons-voir si madame Marois et son équipe saura réellement prendre action sur le dossier de la diversification de l’industrie ou bien si elle ne fait que surfer sur la vague comme bien d’autres gouvernement auparavant (bleu ou rouge …).

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