vendredi 29 juin 2007

« Criss » qu’on a la mémoire courte


En cette journée de protestation des autochtones, j’aimerais rappeler à tous ceux (> 63% selon le sondage plus bas) qui pensent que les méthodes utilisées par les amérindiens pour rappeler qu’ils existent (tel bloquer routes et rails) sont exagérées, ont la mémoire courte en tab@&*!$.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070629/CPACTUALITES/706290615/6730/CPACTUALITES

Ce qui se passe aujourd’hui chez les amérindiens est tout à fait légitime et essentiel.

Avons-nous déjà oublié que le Québec tel qu’on le connaît, avec les gens qui le colonisait et qui le construisait à LEUR image fût conquis? Nos ancêtres venues de vieux continents autre que les décideurs de l’empire Anglais ont été maintenus dans la pauvreté monétaire et intellectuelle pendant des décennies aux dépends de l’envahisseur. N’est-ce pas aussi ce que la France à fait à son tour avec les « Indiens » en mettant les pieds au Québec il y a fort longtemps?

Comme les premières nations d’aujourd’hui, nos aïeuls ont protestés contre les conquérants anglais. Comme ces Iroquoiens ou autres Algonquins, encore aujourd’hui nous crions haut et fort notre différence. Comment nous, aujourd’hui devenus riches et puissants, avons-nous oublié qu’il n’y à pas si longtemps, il a fallu que nos pères se battent pour démontrer nos capacités de leaderships et d’innovations? N’étions nous pas, en majorité, de simples « Yes Man » à la solde de grosses compagnies qui exploitaient notre vulnérabilité? Avons-nous déjà oublié que l’élite francophone à commencé à s’émanciper avec les protestations, parfois tranquilles, parfois violentes, mais toujours dans le bût de se faire entendre?

Je comprends que nous soyions dérangé dans nos petites routines; Que l’argent que nous leur donnons n’est pas bien administré; Que parfois, l’impression que nous avons de leur incapacité à se sortir du marasme dans lequel NOUS les avons mis, semble augmenter d’année en années. Il y a longtemps que nous avons cessé de les écouter. L’attitude de nos gouvernements ressemble plus à un une opération, probablement inconsciente, de bouchage de trou, voire hypnotisation avec bonbons et autre illusions. Les méthodes employées d’aujourd’hui pour contenter ces « faiseurs de troubles », comme certains les qualifies, ne sont pas très loin des « miroirs et alcools contre fourrures ». Pire encore, nous en sommes rendus à « territoire contre menue monnaie ». Évidemment, tout cela se fait en douce.

Cher Québécois, ouvrez votre tiroir de la mémoire. Vous verrez que les revendications des premiers arrivés demandent d’être considérées au même niveau que notre besoin criant d’être souverain. Dans le fond, ils veulent exactement la même chose que nous : qu’on reconnaisse leur différence et que l’on n'oubli pas qu’ils étaient ici avant nous… Il m’arrive parfois de m’attrister à la pensée que si nous les intégrions un peu plus (considérant qu’ils le veulent aussi), nous découvririons des trésors cachés de nouvelles idées, de penseurs révolutionnaires et de génies en tout domaines. Malheureusement, notre société pense qu’on peut très bien se passer de ces gens. Nous pensons nous en sortir seuls, et ce en toute occasions… Après cela, comment osons-nous revendiquer notre propre émancipation souveraine?

1 commentaire:

Hugo a dit...

Quand j'étudiais au Secondaire, j'ai demandé à un de mes profs pourquoi on n'avait pas une période de cours (à chaque semaine) destinée à l'apprentissage des langues et cultures autochtones, sans compter l'étude des manières de faire de nos ancêtres. En quelque sorte, un cours de socio-histoire québécoise. Le prof m'a indiqué qu'on n'a pas le temps (gnan gna) et que ce n'est pas assez important (gnan gnan).