lundi 21 avril 2008

La décrépitude


Depuis peu, nous entendons enfin parler de l’ADQ dans les médias. Ce qui n’est pas sans me réjouir... En effet, pour ceux qui tentent de suivre l’actualité politique québécoise, la présence de l’ADQ s’y faisait discrète depuis trop longtemps. Par contre, il semble que ce parti fasse l’actualité malgré lui.

On se souviendra du ménage de la semaine dernière dans le comté de Chauveau, où monsieur Gilles Taillon, numéro deux de l’ADQ, semblait avoir maille à partir avec quelques organisateurs adéquistes locaux. L’histoire a fait ses frais dans la majorité des médias importants. Il y a par contre une facette du chef qui demeure importante à soulever dans cette histoire: c’est la propension de Mario Dumont à vouloir sauver la face de tous membres du caucus adéquiste, peu importe les allégations qui pèsent contre eux. C’est en effet avec brio qu’il joue le jeu du chef de parti en pseudo-contrôle. En contrepartie, certaines règles de l’ADQ semblent cacher une méthode de gestion de crise un peu douteuse pour un parti qui prône la démocratie et qui « cri le nom de la liberté » (Radio X vous dit quelque chose?). Pour s’en convaincre, il suffit d’entendre Mario Dumont dire aux médias que ça ne l’intéresse pas de connaître la méthode employée par son lieutenant pour congédier un organisateur rebelle.


En d'autres mots, du moment que le ménage se fait. Ainsi, des relents de dictateur se font encore sentir au sommet de ce parti.

Or, nous assistons, pour la énième une fois à une scène de lavage de linge sale en public venant de la part même des membres du parti de droite, aux couleurs mi-libérale, mi-socialiste; mi-figue mi-raisin serait aussi convenable. Que se passe-t-il au sein du groupe qui prétendait sauver le Québec il n’y a pas si longtemps? La réponse est simple : le grenouillage s’est installé tel gangrène sur tissu en hypothermie. La fièvre des prochaines élections partielles, la venue toujours possible d’élection générale au Québec et la fatigue de ses militants qui par leur inexpérience, s’essoufflent, sont quelques pistes de réflexions. Ainsi, comment qualifier le départ impromptu de la vice-présidente du conseil exécutif de l’ADQ, madame Sylvie Tremblay? Si ses allégations sont vraies, nul ne pourra maintenant prétendre que ce parti n’est pas malade.
Nous ne saurons probablement jamais si les affirmations de madame Tremblay sont véridiques. Par contre, une sortie de cette nature, qui impliquerais aussi de l’intimidation venant de cellules obscures de l’ADQ, fera du tord au parti à court terme. Nous pouvons certainement nous attendre à une réplique mielleuse de super Mario, si ce n’est déjà fait. Calmer le jeu est maintenant le modus operandi de Mario Dumont depuis un mois.

Ce ne sont pas les seuls exemples de magouillage souterrains que ce parti semble vouloir occulter. Le monde du WEB 2.0 à déjà aussi fait parti des cibles de l’ADQ. Tel un scénario de Terry Gilliam et son Brazil, la manipulation de l’opinion et de l’information est devenue un des fleuron adéquistes. Certains se souviendront, entre-autre, des péripéties lyriques d’un obscur blogueur hermaphrodite. D’autres carnétistes le qualifiaient de « troll » de l’internet. Pour vous remémorer l’histoire, cliquez sur le lien ci-dessous.
http://www.ledevoir.com/2007/09/28/158572.html

Heureusement pour Mario et sa troupe, ces récits auront bientôt fait de disparaître dans la brume de la mémoire collective. Merci aux spin doctors. C’est pourquoi il est impératif de souligner ces événements au gros trait pour qu’enfin soit éclairé les côté sombre de l’ADQ; Un parti qui prétend être la solution au vieux regroupements, mais qui, lorsque l’on creuse un peu plus profondément, fait apparaître les vers blanc grouillant et la pourriture des vieux principes. Peut-être que l’ADQ est victime de sa jeunesse. Mais avec l’adolescence viennent aussi les boutons jaune pustuleux. Ces vielles techniques de camouflage existent sûrement chez les libéraux et les péquistes. Cependant, ces vieux partis savent les travestir de belles façon. Ce que l’on ne sait pas ne fait pas mal…

3 commentaires:

Dianerythme a dit...

Ah! il n'y a personne d'autre que toi pour m'emmener la politiqe avec clareté! Si je te disais comment je me sent quand je te lis tu dirais...il y a surement des pillules pour ça!.hihihihiiiii!!
Je M'a"muse" là!...;-)

Hugo a dit...

Dumont ne laissera jamais tomber Taillon. C'est l'un des rares membres de son équipe qui a de l'expérience, de l'intelligence et même un certain sens du jugement. C'est leur équivalent de François Legault au PQ: il se met les pieds dans les plats de temps en temps, mais il travaille fort sur pas mal de dossiers.

Sir Seb a dit...

@madame Rhytmes: Je connais le remède mais je ne peux en parler ici...

@Hugo: C'est certain que Dumont ne laissera pas tomber Taillon. C'est le seul député vedette de ce groupe. De là à le comparer à François Legault, je trouve l'analogie un peu forte. Au plaisir de vous voir ici dans le futur.