jeudi 12 juillet 2007

Faites-moi rire, monsieur Rozon


Si vous êtes dans l’antichambre de l’amertume, comme vous le dites si bien, monsieur Rozon, je me dit que vous ne vivez plus les mêmes défis que le Québécois moyen a à affronter au quotidien.

http://www.info690.com/nouvelle-gilbert_rozon_vide_coeur-327522-27.html

C’est bien là le problème, l’élite québécoise dont vous faites parti semble vivre sur un nuage qui embrume votre vue sur la réalité. Si je comprends vos propos tenus dans les deniers jours, monsieur Rozon, vous devenez un Lucide? (Remarquez qu’il ne suffit que d’un changement de lettre pour que Lucide devienne Lucien …) Puis-je vous demander de rester dans votre champ de compétence? Vos envolées lyriques publiques sur la société Québécoise sonne faux.

En effet, vos propos sentent la frustration à plein nez. Il est malheureux que vous vous serviez de la situation précaire de beaucoup de Québécois (40% selon vos dires) afin de faire avancer votre cause qu’est le festival Juste Pour Rire. Je considère votre festival très important pour la visibilité de Montréal. De plus, c’est une entreprise (et je mets l’accent sur ENTREPRISE) qui apporte beaucoup à la région. Nul besoin de préciser que des événements de la trempe de votre festival, tout le monde qui est en moyen de contribuer doit participer. Les impôts sont là pour ça! Je ne conteste pas le fait que cet argent publique ne vient pas assez vite. Je comprends donc vos demandes répétées aux différents paliers de gouvernements et vous supporte pleinement là-dessus.

Par contre, ne mélangez pas l’immobilisme gouvernemental et son statu quo avec saine et constructive opposition du pauvre peuple. Comprenez que l’imposition d’idées d’envergure, qui sonne parfois comme une dictature après une défaite, ne passe plus chez nous. Nous ne somme plus dans les années 50. Si les « architectes » du Québec de demain ne peuvent surmonter les débats, peu importe leur teneur, vous n’avez qu’à vous apitoyer sur vous-même et sur votre manque de préparation. Il ne suffit plus de présenter des maquettes en 3D par ordinateur avec des graphiques prometteurs pour convaincre les gens, peu importe les méthodes de revendications ou même les types de contestation, si futiles soient-ils.

Si les « entrepreneurs » de gros projets étaient plus convaincants, mieux préparés et écoutaient vraiment les petites gens qui n’ont qu’au bout du compte que leur voix pour se faire entendre, il serait beaucoup plus aisé de faire avaler vos propositions. Rappelez-vous que vous n’êtes pas le gouvernement, vous n’êtes pas les décideurs. Vous êtes l’initiative, l’influence, les lobbyistes et sculpteurs du Québec. Retourner à vos planches à dessin et revenez-nous encore meilleur. De toute façon, n’est-ce pas votre but dans la vie?